Il en avait de bonnes, le farfadet ! Et cette madone indienne - ou japonaise - inscrite dans cette niche art nouveau (vitrail à base fleurie et sommet géométrique, composite, tête en gloire), elle n’était pas en reste!
Contemplait son fils, n’est-ce pas ? Était irrémédiable, n’est-ce pas? Elle l’avait perdu, n’est-ce pas ? Pendebat filius, on connaît la suite...
C’était du passé. Bien refermé, tombé - comme lunettes sur les ailettes du nez d’un presbyte.
Qui dirait cette gloire ? Cette gloire de tête penchée ? Cet or invisible tombé en pluie sur des pieds invisibles ?
Qui était le Fils ? Cette charogne flétrie, basculée ? Où ? À l’écart… renversé d’une brouette, à l’occasion d’une foulure ! J’aurais voulu vous y voir! Pousser cette équerre tendue vers un cercle!
Mais ça doit être ça. Ces côtes noircies, en bataille, dans la poussière. Ça doit être ça, cette contemplation à l’invisible seuil de sa base. Ça doit être ça. Toutes ces têtes mélancoliques d’apôtres, interrogées d’on ne sait quelles fadaises, creuses comme le plâtre! Ça doit être ça...
Il y avait de quoi rire! L'atmosphère empesée de poussières, de bibles jaunissantes, de dalles fraîches et peintures écaillées. Mais abrégeons…
Allons respirer sur le bas-côté les reliquats du Fils qui folâtrent au crépitement du soleil !
tout un programme ce titre! écriture "baroque" foisonnement d'images! thème de la perte traité avec jubilation et beaucoup de poésie de finesse.
RépondreSupprimerl'objet perdu (de structure )cause du désir, jamais retrouvé ...que des substituts possibles. jamais objet totalement adéquat pour restaurer complétude (mythique )du sujet confronté au manque "d'être" résultant de l'incompatibilité entre le langage et la "jouissance " irréparable ! dommage,mais ...
la cause est vide ,toutefois on peut en rire ne pas s'appesantir et ...le soleil continuer à luire pour chacun .
ce texte ,une vraie bouffée d'oxygène et le plaisir de le relire !