Sur des monticules dorés, je gravis une pente imaginaire, faisant rouler sous mes pieds des formes rondes, bulbeuses, oblongues ; sous mes semelles, courgettes, raves, racines, betteraves biscornues, tératologiques, crumble de masses difformes jusqu’à l’étouffement, enfoncements qui mêlent le vide à la chute, géométrie toute-puissante de l’avalement, sablier.
Enfoui plus à chaque pas, je regarde le sommet qui dérive, s’enfuit. La Musique. Elle change de tas. Rien à dire, c’est mieux ainsi.
Une femme attend. S’impatiente. Moulinets de bras mesurés. Bols d’air. Goulées d’air. Attente. Malaise. Un homme vomit, penché contre un mur, accroché. Quelle épaule le soutient en place des rugosités grises ? Quel appui lui donne-t-il, ce béton? Sa paume lui imprime un mouvement, un faible soutien.
« Il n’y a rien sans rien » semble raconter cette scène.
Raconte ton histoire, Inconnu ! Ton front marqué de cette façade ! Ton bras replié ! Ta bouche encore pleine de déjections. Raconte !
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