mercredi 3 octobre 2012

« Pas de danse »

 (Deux personnages en pleine lumière)

              Je te dis qu’il n’a rien compris !
B    —            Hein ? Il n’a rien compris ?
A  —           Non. Ils étaient là, et lui, il était là, paraît-il, à      l’entrevue dans cette grotte.
B  —            Oui, oui. Une grotte ?
A —           C’était une prison, une cellule ! La cellule d’une prison, la cellule d’un labyrinthe !
B —           Qu’est-ce que ça peut nous foutre ?
A —            Je t’assure, cette affaire, c’est un vrai mystère…
B —            Il dit qu’ils ont échangé ?
A —            Oui, oui, des choses importantes, semble-t-il.
B —            Ou des choses sans intérêt…
A —            Ou des choses sans intérêt. (confirmant)
B —            Il était question ?
A —           D’amour, de mort, que sais-je ? Le grand tralala des entretiens de basse fosse… Tu sais ce qui s’échange quand les corps sont affûtés comme des poignards…
B —            Chaque geste lourd de menaces ?
A —            Oui. Tu vois le truc ?
B —            Heu, non, oui… Ça dépend.
A —       Ça dépend de rien du tout ! Lui, il y était, et il a tout vu, je te dis. Je te dis qu’il a tout vu.
B —      Tout vu, rien compris. Faudrait savoir…
A —            Ça parlait, semble-t-il, de la vie qui « se déploie sur son axe comme une maladie». Besoin de vivre « dans un vase clos » qu’il  a dit. Un espace «vibrionnant». La Tragédie, voilà! la Tragédie! Il a conclu comme ça.
B —            Mouais, louche…
A —            Tais-toi ! Tu ne sais pas de quoi tu parles ! Eux, ils savent !
B —            Mouais, même ça, on n’en sait rien.
A —            C’est la vie.
B —            C’est la vie. (Noir)

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