(Deux personnages en pleine lumière)
A — Je te dis qu’il n’a rien compris !
A — Je te dis qu’il n’a rien compris !
B — Hein ? Il n’a rien compris ?
A — Non. Ils étaient là, et lui, il était là, paraît-il, à l’entrevue dans cette grotte.
B — Oui, oui. Une grotte ?
A — C’était une prison, une cellule ! La cellule d’une prison, la cellule d’un labyrinthe !
B — Qu’est-ce que ça peut nous foutre ?
A — Je t’assure, cette affaire, c’est un vrai mystère…
B — Il dit qu’ils ont échangé ?
A — Oui, oui, des choses importantes, semble-t-il.
B — Ou des choses sans intérêt…
A — Ou des choses sans intérêt. (confirmant)
B — Il était question ?
A — D’amour, de mort, que sais-je ? Le grand tralala des entretiens de basse fosse… Tu sais ce qui s’échange quand les corps sont affûtés comme des poignards…
B — Chaque geste lourd de menaces ?
A — Oui. Tu vois le truc ?
B — Heu, non, oui… Ça dépend.
A — Ça dépend de rien du tout ! Lui, il y était, et il a tout vu, je te dis. Je te dis qu’il a tout vu.
B — Tout vu, rien compris. Faudrait savoir…
A — Ça parlait, semble-t-il, de la vie qui « se déploie sur son axe comme une maladie». Besoin de vivre « dans un vase clos » qu’il a dit. Un espace «vibrionnant». La Tragédie, voilà! la Tragédie! Il a conclu comme ça.
B — Mouais, louche…
A — Tais-toi ! Tu ne sais pas de quoi tu parles ! Eux, ils savent !
B — Mouais, même ça, on n’en sait rien.
A — C’est la vie.
B — C’est la vie. (Noir)
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